L’enseignant :

Alain Maumelat, ceinture noire 4è dan dispense les cours enfants et adultes.
Diplômé du Brevet Fédéral.


Interview Alain Maumelat 
 

Bonjour Alain et merci de partager avec nous ta passion pour l’Aïkido. Tu nous en parles en quelques mots ?

L’Aïkido est un budo, un art martial japonais créé dans les années 1930 par Morihei Ueshiba. Comme la plupart des budos modernes, il est l’héritier des arts martiaux développés durant les périodes de guerre, puis modifiés durant les moments de paix et par la disparition des samouraïs.

Comment l’Aïkido a t-il évolué au fil des années ?

La maîtrise de Morihei Ueshiba en arts martiaux a orienté sa pratique vers un nouvel état d’esprit, non pas pour combattre ou pour vaincre, mais pour supprimer la notion d’ennemi. Le nom d’Aïkido se décompose de la façon suivante : aÏ (unité, union) ; ki (énergie vitale) ; do (la voie, la recherche).

Le but ultime de cette recherche est l’unité du corps et de l’esprit.

Pourquoi, selon toi, cette pratique se démocratise t’elle ?

L’Aïkido se caractérise par des techniques de projections et d’immobilisations de l’adversaire (lequel est un partenaire) par la recherche d’un déséquilibre provoqué par différents déplacements du corps. Donc, cette pratique s’adresse aussi bien à un public jeune, adultes, que séniors.

Comment as-tu connu l’Aïkido  et qu’est-ce que cela t’apporte de le pratiquer ?

Après m’être essayé au Judo, comme beaucoup de personnes attirées par les arts martiaux, je l’ai délaissé car la compétition n’était pas faite pour moi ! Dans le même dojo, il y avait un club d’Aïkido. J’ai franchi la porte pour voir, ne voulant pas abandonner la pratique des arts martiaux, et cela fait 32 ans que cela dure !!

Au-delà de l’entretien du corps et de la connaissance (même modeste !) d’un catalogue de techniques, l’Aïkido m’apporte un épanouissement personnel, une confiance en moi et une sorte de dimension philosophique par les valeurs véhiculées, bien entendu sans aucune prétention que celle de poursuivre encore et encore ma pratique.

Et, je n’oublie pas le côté convivial à la fois sur le tatami, même sérieusement, et après la séance autour du verre de l’amitié (avec modération !). C’est aussi cela que peut transmettre l’Aïkido.

Penses-tu qu’en concordant vers la paix, on crée l’harmonie et que c’est ce qui fait que les gens sont attirés par cette discipline ?

Je ne sais pas trop, je n’ai pas la prétention de pouvoir répondre correctement à cette question.

En continuant la pratique, chacun d’entres nous peut être à la recherche de sa propre « harmonie », dont l’humilité, la justesse, ….

Pour ma part, c’est un peu le sens de ma démarche humblement.

 La méditation, la zénitude sont-elles associées à l’Aïkido ?

Parfois et en fin de séance, il arrive que le cours se termine par un moment de retour au calme en position « zeiza », c’est-à-dire que l’on est à genoux les fesses sur les talons, on jointe les mains au niveau du « hara », le ventre qui est le centre de l’énergie vitale, et on ferme les yeux en essayant de faire le vide tout en se relâchant. Peut être que l’on peut y voir une forme de méditation.

Il en est parfois, également, de même pour le début de la séance de travail.

Comment se déroule une séance d’Aïkido ?

D’abord, l’ensemble des participants saluent le fondateur de l’Aïkido, puis élèves et professeur se saluent en utilisant une formule « onegaishimasu », qui veut dire « s’il vous plaît », qui est une invitation à la pratique.

Invariablement, un cours d’Aïkido déroule par une séquence d’échauffement en étirant toutes les articulations du haut vers le bas du corps.

Ensuite, le professeur (appelé « sensei » en japonais) déroule son cours en tenant compte du nombre d’élèves et de leur niveau.

Le cours se termine par une petite séquence d’étirement, histoire de revenir au calme.

Enfin, les participants saluent à nouveau le fondateur, et se saluent respectivement en prononçant la formule « dōmo arigatō gozaimashita », qui veut dire « merci », mais un merci allongé comme une sorte de reconnaissance d’avoir pratiqué.

Y’a t-il des grades en Aïkido ? 

Oui, comme pour le judo : on démarre ceinture blanche (6ème Kyu), puis ceinture jaune (5ème Kyu), orange (4ème Kyu), verte (3ème Kyu), bleue (2ème Kyu), et marron (1er Kyu).

Ces grades sont attribués par le professeur au sein du club, sauf pour la ceinture blanche puisqu’on commence la pratique de l’Aïkido avec cette ceinture.

Ensuite, il y a les grades DAN (ou ceinture noire) : du 1er au 8ème (le plus haut en grade en France).

Ces grades sont décernés après le passage d’un examen devant une commission régionale.

Cette commission est composée de hauts gradés (du 5ème au 7ème Dan), et l’examen dure environ 15mn durant lequel on est interrogé à la fois sur le « catalogue technique » et sur les aptitudes à accéder au grade que l’on présente.

Existe-t-il des tournois ?

Non pas de tournois, mais des stages organisés régulièrement dans lesquels les pratiquants des clubs se retrouvent autour d’un haut gradé qui anime le stage.

Où peut-on trouver des clubs dans la région ?

D’abord sur le site national de la FFAAA (Fédération Française d’Aïkido, Aïkibudo et Affinitaires) dans la rubrique « trouver un club », ensuite sur le site régional CID (Comité Inter Départemental) de la FFAAA avec, également, une rubrique consacrée aux noms et adresses des clubs de la région.

Pour s’inscrire à l’Aïkido 

Dojo du Stade Jean-Pierre Astorgis 33190 LA REOLE (derrière le centre hospitalier) 
inscriptions au 0783885600